Nutrition : Le Quinoa
LE QUINOA
Le quinoa (Chenopodium quinoa) est une plante herbacée annuelle de la famille des Chénopodiacées, et de la tribu des Cyclolobae, cultivée pour ses graines riches en protéines.
Il est considéré comme une pseudo-céréale, puisqu'il n'appartient pas à la famille des graminées,(riz, blé) mais à celle de la betterave et des épinards (les Chénopodiacées).
Le quinoa gagne à être connu, car il contient une grande quantité de protéines de haute qualité, des acides gras polyinsaturés et de nombreux micronutriments.
Grâce à sa composition nutritionnelle, quelque peu différente de celle des autres céréales, et son goût unique, son inclusion au régime alimentaire permet d'apporter de la variété au menu.
Fibres alimentaires.
Une portion de 125 ml de quinoa contient une quantité de fibres qui se rapproche de celle d'une tranche de pain de blé entier ou de celle de 125 ml de riz brun cuit.
Les types de fibres retrouvés dans la farine de quinoa pourraient améliorer la digestibilité et l'absorption de cette pseudo-céréale dans le gros intestin.
De façon générale, une alimentation riche en fibres solubles peut aider au traitement des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2 en normalisant les taux sanguins de cholestérol, de glucose et d'insuline.
Les fibres insolubles, quant à elles, permettraient de maintenir une fonction intestinale adéquate.
Une alimentation riche en fibres serait aussi associée à un plus faible risque de cancer du côlon.
Finalement, même si elles ne contiennent pas de calories, un apport élevé en fibres totales apporterait une plus grande sensation de satiété.
Le quinoa contre l'anémie
Le quinoa est un aliment riche en fer non hémique (fer des végétaux) (1,85 mg de fer pour 20 g de quinoa).
Il s'agit donc d'une bonne façon d'inclure plus de fer dans l'alimentation, spécialement pour les gens souffrant d'anémie.
Il est à noter que le fer contenu dans les aliments d'origine végétale (comme le quinoa) est moins bien absorbé par l'organisme, comparativement au fer contenu dans les aliments d'origine animale.
De plus, pour une meilleure absorption du fer non hémique, il est préférable de consommer soit au même repas, soit une heure avant ou après le repas, des aliments contenant de la vitamine C (par exemple des agrumes, des fraises, du cantaloup, des kiwis, du poivron, du chou).
Le quinoa, exempt de gluten
La maladie coeliaque touche environ 4 personnes sur 1 000.
Les gens atteints de cette maladie souffrent d'intolérance permanente au gluten, une protéine qui se retrouve dans le grain de plusieurs céréales. Cette protéine est toxique pour les gens coeliaques et sa consommation peut entraîner des symptômes intestinaux, comme une malabsorption de plusieurs nutriments.
Le traitement de cette maladie consiste à exclure totalement le gluten de l'alimentation.
Puisque le quinoa n'en contient pas, il serait un aliment intéressant pour les personnes intolérantes au gluten.
Par contre, une attention particulière doit être portée, car le quinoa peut être contaminé par des céréales contenant du gluten, dans les champs, au cours du transport, de la manipulation des grains ou au moment de la mouture.
Il est donc important de choisir des farines et des produits alimentaires certifiés sans gluten, ces produits étant les plus sûrs.
Malheureusement, tous les aliments sans gluten n'arborent pas ce symbole, d'où l'importance de savoir bien lire les étiquettes pour discerner les sources potentielles de gluten.
On pense que la domestication du quinoa s'est faite en même temps que celle du lama, il y a 6 000 ans à 7 000 ans dans les Andes de l'Amérique du Sud, la plante et l'animal vivant en mutuelle dépendance depuis des temps immémoriaux.
D'autant plus que le quinoa était, et est toujours, l'une des rares plantes à pouvoir survivre dans le milieu inhospitalier de l'Altiplano andin, où vivait le guanaco, ancêtre du lama.
Enrichi par le fumier des animaux, le sol des enclos primitifs construits par les premiers éleveurs agriculteurs constituait un milieu idéal pour la germination des graines de quinoa qui avaient échappé au processus de digestion.
Dans ces conditions, la plante croissait rapidement et devait donner d'excellents rendements, ce qui n'a certainement pas échappé aux humains en quête de grains pour se sustenter.