Santé : L'échinacéa
L'échinacéa
Nom commun : rudbeckie pourpre.
Noms botaniques : Echinacea angustifolia, E. pallida, E. purpurea, famille des astéracées ou composées.
La parties utilisées est la racines et parties aériennes.
Habitat et origine : toutes les espèces d'échinacées sont originaires de l'Amérique du Nord. Trois d'entre elles présentent le même intérêt médicinal.
Les peuplements naturels d’échinacée ont surtout colonisé les grandes plaines américaines sans traverser la frontière canadienne, au Nord, ou atteindre la frontière mexicaine, au Sud.
De nos jours, on les cultive sous tous les climats tempérés, dans des endroits ensoleillés où le sol est riche et bien drainé.
Historique
Les Amérindiens qui habitaient dans les grandes plaines américaines situées à l'est des Rocheuses ont utilisé les diverses espèces d'échinacées pour soigner une multitude de problèmes de santé, notamment les infections des voies respiratoires et les morsures de serpent.
Durant des fouilles archéologiques menées sur des sites anciennement fréquentés par les Sioux Lakotas, on a découvert des semences d'échinacée datant du XVIIe siècle. Les colons venus d'Europe ont adopté les usages médicinaux que les Amérindiens faisaient de l'échinacée et, dès 1800, tant les partisans de la médecine éclectique (XIXe siècle jusqu'au début du XXe siècle) que les médecins plus classiques utilisaient l'échinacée dans leur pratique clinique.
De 1916 à 1950, l'échinacée était inscrite sur la liste des ingrédients pharmaceutiques du Formulaire National des États-Unis.
Par la suite, la plante est tombée en désuétude en raison de l'arrivée dans le commerce des antibiotiques de synthèse qu'on s'est mis à employer massivement pour traiter les infections autrefois soignées grâce à l'échinacée.
Mais les médecins allemands, qui ont découvert la plante vers 1920, continuent à l'utiliser dans leur pratique clinique.
En 1938, le médecin allemand Gerhard Madaus entreprend la première série d'études scientifiques portant sur l'échinacée.
Ironiquement, c'est en Allemagne que se fera le plus gros de la recherche scientifique sur cette plante d'origine américaine. Elle y devint d'ailleurs tellement populaire que les approvisionnements en provenance des États-Unis vinrent à manquer et que Madaus décida de l'implanter en Europe en la faisant cultiver à grande échelle.
En Amérique du Nord, l'intérêt pour la plante connaît un regain depuis qu'on a découvert l'inquiétant phénomène du développement de la résistance des micro-organismes aux antibiotiques.
Indications
- Diminuer légèrement la durée et la gravité des symptômes du rhume.
- Prévenir le rhume
- Réduire les effets indésirables de la radiothérapie et de la chimiothérapie.
Usage interne
- Contribuer au traitement et à la prévention des infections des voies respiratoires et des voies urinaires.
Usage externe
- Favoriser la guérison des blessures et des inflammations cutanées (E. purpurea).
- Traiter l’herpès
Infusion. Infuser, 10 minutes, 1 g de racines ou de parties aériennes séchées dans 1 tasse d'eau bouillante. Boire une à six tasses par jour
Capsules. Pour les capsules ne renfermant que de la poudre de racines ou de parties aériennes, on recommande de prendre l'équivalent de 1 g, trois fois par jour.
Extraits solides normalisés. La concentration de ces produits offerts sous forme de capsules ou de comprimés varie d'un produit à l'autre. Prendre l'équivalent de 1 g d'échinacée trois fois par jour.
Teinture (1:5). Prendre de 0,75 ml à 1,5 ml, deux à cinq fois par jour. Garder en bouche quelques secondes avant d'avaler.
Jus frais ou stabilisé. (parties aériennes d’E. purpurea). Prendre de 2 ml à 3 ml, trois fois par jour.
Par voie externe
- Favoriser la guérison des blessures et des inflammations de la peau
- Appliquer chaque jour sur les surfaces atteintes une préparation semi-solide (crème ou onguent) renfermant 15 % de jus des parties aériennes
Précautions
Attention
Les personnes souffrant d'asthme ou d'allergies sont plus susceptibles que les autres d'être allergiques à l'échinacée, selon une étude australienne récente.
Les personnes allergiques aux plantes de la famille des astéracées (ou composées, famille de la marguerite) sont théoriquement susceptibles de souffrir d'allergie à l'échinacée.
Ne pas utiliser pendant la grossesse (risques de réactions et d'allergies)
Contre-indications
La Commission E, l’ESCOP et l’OMS recommandent d'éviter l'échinacée en cas de maladie systémique comme le sida et la tuberculose, et de maladies auto-immunes (sclérose en plaques, collagénose, lupus, etc.) à cause de l'effet possible de la plante sur le système immunitaire.